Le Guide Complet du Traitement Acoustique

Le traitement acoustique de la pièce est absolument essentiel à tout studio ou home studio qui se respecte, à partir du moment où vous utilisez des enceintes de monitoring.

Mais que faut-il installer ? Faut-il mettre des panneaux acoustiques en mousse ? Si oui, combien ? Et où faut-il les positionner ?

Ce guide va, j’espère, répondre à toutes vos questions ! 🙂

Et si vous en avez encore après lecture, n’hésitez pas à les poser en laissant un commentaire tout en bas.

Exemple de traitement acoustique

Voici les différents sujets que nous allons aborder :

Au préalable ou après avoir lu l’article, n’hésitez pas à regarder également cette vidéo :

Le traitement acoustique, à quoi ça sert ?

Par défaut, aucune pièce n’est équilibrée en termes de fréquences et de réverbération.

Si vous prenez votre guitare et que vous jouez dans une cathédrale, vous n’entendrez pas le même son que si vous jouez dans votre salon.

Cela est dû, notamment, à la différence de taille de la pièce ainsi qu’aux matériaux de construction utilisés. Une cloison en placoplâtre ne réagira pas de la même façon aux basses qu’un mur de pierre d’un mètre d’épaisseur, cela va de soit.

Si dans la vie de tous les jours on ne fait pas trop attention à ce genre de détails, cela devient un sujet critique si vous enregistrez et mixez votre musique dans un (home) studio.

Sans traitement acoustique, vos décisions de mix seront nécessairement faussées.

En effet, si votre pièce ne réagit pas de façon homogène, il sera impossible de faire un mixage équilibré puisque ce que vous entendrez sera imparfait.

Exemple concret : si votre pièce génère des résonances anormales dans les basses (comme toutes les pièces, d’ailleurs), vous allez atténuer par erreur les fréquences correspondantes lors du mixage, pensant qu’elles sont trop fortes. Mais dès que vous écouterez votre mix dans une autre pièce, vous aurez l’impression que vos basses auront disparu.

Le même problème se pose pour l’enregistrement : si votre pièce a une réverbération trop marquée, celle-ci sera captée par votre microphone, affectant la qualité et l’équilibre de vos enregistrements. Et ce, même si votre microphone coûte 2000 € !

Heureusement, tous ces problèmes peuvent être corrigés ou minimisés grâce au traitement acoustique.

Mais attention ! Ne courez surtout pas acheter un kit de mousses acoustiques pour en mettre sur tous vos murs !

Traiter une pièce, c’est un peu plus compliqué — et surtout, il faut prendre le temps de bien comprendre à quoi chaque type de traitement sert pour éviter de dépenser de l’argent pour rien ! 😉

Mesurer la pièce

On pourrait croire que le traitement acoustique d’une pièce, c’est juste positionner les bons panneaux acoustiques aux bons endroits, et qu’après tout est fini.

Malheureusement non.

Il faut mesurer, pour voir si les modifications que vous faites servent à quelque chose – ou au moins qu’elles ne nuisent pas à l’acoustique de votre studio.

Certes, un premier test serait de taper dans ses mains assez fort et d’écouter la réponse de la pièce. Si par exemple vous entendez une certaine résonance métallique, c’est mauvais signe, il vous faudra ajouter du traitement acoustique.

Ceci dit, rapidement, cette méthode ne suffira pas et vous devrez passer à de vraies mesures. Rassurez-vous, il y a moyen de faire ça pour pas très cher — 29 euros exactement, à l’heure où j’écris ces lignes.

Pour mesurer l’acoustique de votre pièce, vous avez en effet besoin de deux choses :

  • un microphone ;
  • un logiciel de mesure permettant d’analyser les résultats.

Pour le microphone, je vous conseille l’ECM8000 de chez Behringer. C’est un micro de mesure très performant pour le prix, qui est presque aussi bon que ceux d’autres marques dix fois plus chères.

Le microphone de mesure acoustique ECM8000 de Behringer

Si vous vouliez faire des mesures ultra-précises pour un auditorium ou un studio international, alors oui je vous recommanderais quelque chose de plus performant. Mais pour un home studio, l’ECM8000 fera très bien l’affaire (il suffit de regarder les graphiques en bas de cette page pour s’en convaincre : il a un spectre de fréquences très plat et complètement comparable aux modèles plus onéreux).

Pour le logiciel, bonne nouvelle, il en existe un gratuit qui couvrira toutes les fonctionnalités dont vous pourriez avoir besoin. Il s’agit de REW — Room EQ Wizard.

Vous pouvez le télécharger en cliquant ici.

L'interface du logiciel de mesure acoustique REW
L’interface de REW

Son utilisation étant un peu complexe, je vous conseille de lire d’abord mon tutoriel sur l’analyse acoustique d’un studio avec REW.

Bref, grâce à ces deux outils, vous pourrez sans problème mesurer l’acoustique de votre home studio au fur et à mesure que vous ajoutez des traitements, pour vous assurer de leur efficacité.

Optimiser la pièce avant traitement

Avant de commencer à installer des panneaux acoustiques ou des bass traps (ne vous inquiétez pas, tout sera expliqué un peu plus tard), il est important de partir sur de bonnes bases en optimisant la position d’écoute.

Je vous conseille tout d’abord de lire mon article sur le positionnement des enceintes de monitoring. Il vous fournira un maximum d’éléments pour partir dans la bonne direction.

Toutefois, en résumé et pour en reprendre les principaux points, votre position d’écoute est en théorie idéale si :

  • elle est symétrique par rapport aux enceintes ;
  • elle est positionnée à 38% de la longueur de la pièce ;
  • il n’y a aucun obstacle entre vos oreilles et les enceintes.

Il ne s’agit toutefois que d’un point de départ. En faisant des mesures, vous identifierez sans aucun doute quelques problèmes. A partir de là, essayez de changer quelque chose. Par exemple, rapprochez votre bureau de 10 centimètres par rapport au mur. Faites une nouvelle mesure.

Est-ce mieux ? Est-ce moins bien ?

Lorsque vous avez identifié la meilleure position pour vos enceintes et vous-même — c’est-à-dire celle avec le moins de problèmes — il est temps de passer au traitement acoustique par lui-même.

Contrôler les réflexions

Les anomalies acoustiques d’une pièce peuvent être séparées en deux catégories :

  • les problèmes de réflexion dans les fréquences moyennes et hautes ;
  • les problèmes de résonances modales dans les basses fréquences.

Pour chaque type, un traitement acoustique spécifique devra être mis en place.

Intéressons-nous tout d’abord aux réflexions.

Le phénomène de réflexion acoustique

C’est le phénomène le plus facile à remarquer. Il suffit de taper dans ses mains ou de parler dans une pièce pour entendre le son rebondir sur les murs et créer un effet d’écho.

On parle d’écho flottant ou flutter echo.

Sans surprise, le son qui sort de vos enceintes de monitoring ou bien de l’instrument que vous souhaitez enregistrer va également se réfléchir sur les murs.

Autrement dit, vous allez entendre une combinaison du son d’origine et de ses multiples réflexions.

C’est ce qui est représenté sur le schéma ci-dessous :

L'effet de Flutter Echo

Comme vous pouvez le constater, le son parvient en ligne droite aux oreilles de la personne assise à la position d’écoute, mais rebondit sur les murs. Ici, pour que le schéma soit simple, on ne voit la réflexion que sur les murs avant/arrière, mais il ne faut pas oublier que des réflexions vont se produire sur les murs latéraux, au sol et au plafond, sur les meubles…

Ce phénomène d’écho va malheureusement générer deux principaux problèmes :

  • Les ondes sonores réfléchies ne seront probablement pas en phase avec celles provenant directement de vos enceintes, ce qui va générer des interférences. Le son que vous entendrez ne sera donc pas fidèle à celui qui a été émis par vos enceintes. Il s’agit d’un phénomène de comb filtering.
  • Votre perception de l’image stéréo sera faussée : comme vous entendez déjà trop la réverbération naturelle de votre pièce, vous aurez notamment du mal à régler précisément le niveau et les paramètres de vos plugins de réverbe.

Dit simplement, vos décisions de mixage seront faussées car vous ne serez pas capable de faire la différence entre le son sortant de vos enceintes et le son réfléchi par les parois de votre pièce.

Solution n°1 : Les panneaux acoustiques absorbants

Un panneau absorbant acoustique
Un panneau absorbant acoustique de la marque Hofa Akustik

La solution la plus simple et la plus connue à ce problème de réflexion dans les moyennes et hautes fréquences est d’utiliser des panneaux acoustiques.

Positionnés à des endroits stratégiques de la pièce, ils vont contribuer à limiter les réflexions en absorbant les ondes sonores les atteignant.

Comment positionner ses panneaux absorbants ?

Ne vous précipitez pas pour en mettre un peu partout dans votre home studio, car il va d’abord falloir identifier les endroits où ils seront les plus efficaces.

Ces endroits, ce sont les points dits de “premières réflexions”. C’est-à-dire, les zones où les ondes sonores émises par les enceintes sont réfléchies pour la première fois.

Mais comment savoir où ces zones se trouvent ?

Tout simplement, en utilisant la technique du miroir :

  1. Asseyez-vous à votre position d’écoute ;
  2. Demandez à un ami de tenir un miroir plaqué contre le mur situé à votre droite, à la hauteur des enceintes ;
  3. Demandez-lui de le déplacer le long du mur ;
  4. Dès que vous voyez une enceinte, c’est que vous avez trouvé un point de réflexion. La zone sera donc à traiter avec un panneau acoustique.
  5. Continuez de chercher les points de première réflexion tant que vous n’avez pas vu les deux enceintes dans le miroir.
  6. Répétez la procédure pour le mur de gauche, ainsi que pour le mur arrière si vous souhaitez également le traiter en absorption.

En images :

La technique du miroir pour identifier les points de première réflexion

En plus de l’installation de ces panneaux acoustiques sur les murs, il est généralement conseillé d’ajouter un “cloud”, c’est-à-dire un panneau absorbant en suspension au-dessus de la position d’écoute. En effet, dans tout ce qui est traitement acoustique, il faut toujours penser en trois dimensions, et ne pas oublier que le son peut également être réfléchi par le sol ou le plafond.

Ceci dit, attention !

Il ne faut surtout pas rendre la pièce complètement morte en recouvrant tous les murs de panneaux absorbants ! On voit ça de temps en temps dans les home studios, mais c’est une très mauvaise idée.

Pour avoir un ordre de grandeur en tête, dites-vous qu’en moyenne il convient de traiter 30 à 50% des murs de la pièce seulement.

Des panneaux acoustiques, oui, mais en quel matériau ?

Les panneaux acoustiques peuvent être conçus à partir de différents matériaux, qui possèdent tous des capacités d’absorption acoustique différentes dépendant notamment :

  • de leur densité (le poids divisé par le volume) ;
  • de leur résistivité au passage de l’air, autrement dit de la capacité à laisser filtrer l’air.

Parmi ces matériaux, on retrouve tout d’abord les mousses acoustiques.

Personnellement, je ne suis pas très fan, et je vais vous expliquer pourquoi : généralement, les mousses acoustiques sont très efficaces pour absorber les hautes fréquences, mais dès que l’on descend dans les médiums/bas médiums, elles n’absorbent presque plus. Du coup, si vous tapez dans vos mains au milieu de la pièce, vous aurez peut-être l’impression que l’acoustique de celle-ci est meilleure, car vous entendrez moins la réverbération des aigus. Cependant, ça ne sera qu’une amélioration très partielle et votre pièce sera toujours mal équilibrée.

C’est donc un matériau que j’aurais tendance à vous déconseiller.

En particulier, évitez absolument les mousses les moins chères, type celles que l’on trouve sur eBay. Elles sont généralement de mauvaise qualité, et parfois même ne respectent pas certaines normes anti-feu, ce qui peut s’avérer plutôt dangereux.

Par contre, et même si je dis un peu de mal de ce matériau, les mousses Auralex sont tout de même sympathiques et de bonne qualité.

Vous pouvez par exemple vous procurer un kit comme le Roominator D36 :

Le Kit de Mousses acoustiques D36 d'Auralex

Autre type de mousse que j’aime beaucoup : le Basotect. C’est un matériau constitué de résine de mélanine fabriquée par BASF, une marque allemande très connue dans le domaine de la construction.

Les mousses Basotect sont très efficaces. Pas parfaites dans les bas médiums, mais elles vous aideront véritablement à contrôler les réflexions des murs de votre (home) studio.

La marque Hofa, allemande également et facile à se procurer en France, utilise ce matériau. Les prix sont certes plus élevés que la mousse bas de gamme, mais vous aurez vraiment un produit de bonne qualité.

Regardez par exemple leurs panneaux HOFA Absorber, qui ont un design sobre et ont l’avantage d’être disponibles dans un grand nombre de couleurs.

Les panneaux absorbants de la marque Hofa Akustik

Dans les studios professionnels, on retrouve bien souvent un matériau très différent et beaucoup plus efficace, à savoir la laine minérale (laine de verre ou laine de roche).

Deux options s’offrent alors à vous : fabriquer des panneaux vous-mêmes, ou bien acheter ceux du commerce.

La première solution est sans doute la moins onéreuse. Il suffit de placer de la laine minérale dans un cadre en bois et de recouvrir le tout d’un tissu acoustiquement transparent. Par contre, il faut faire attention à la laine que l’on choisit, car certaines sont plus efficaces que d’autres pour l’absorption acoustique.

La seconde solution, sans aucun doute la plus simple si vous n’êtes pas très doué(e) avec les marteaux et les vis, c’est d’acheter des panneaux du commerce. Il existe un certain nombre de marques différentes, mais cette fois j’aurais tendance à vous conseiller la marque GIK Acoustics, dont les produits sont également faciles à trouver en France/Europe (et sans doute au Québec).

Les panneaux 242 de la marque GIK Acoustics

Rendez-vous directement sur leur site web pour voir tous les modèles disponibles et leur prix : gikacoustics.fr

Enfin, si vous n’êtes pas très fan à l’idée de mettre de la laine minérale dans votre home studio (notamment si c’est votre chambre), d’autres matériaux existent mais il vous faudra bien sûr construire vous-mêmes vos panneaux.

Par exemple, dans mon studio, j’utilise principalement des panneaux fabriqués à partir de Caruso IsoBond, un matériau excellent mais un peu difficile à obtenir en France.

Maximiser l’utilité de vos panneaux acoustiques

Pour optimiser l’efficacité de vos panneaux acoustiques, il faut tout d’abord vous assurer qu’ils aient une épaisseur adéquate. En règle générale, s’ils font moins de 10 centimètres, ils risquent de ne pas assez absorber dans les médiums. S’ils font 2 centimètres, ils seront presque inutiles, sauf dans le haut du spectre audio.

En effet, la quantité de matière est extrêmement importante. Du coup, les découpes que l’on voit dans certaines mousses acoustiques ne sont au final pas vraiment utiles, puisqu’elles vous font perdre de l’épaisseur…

Enfin, si vous en avez la possibilité, essayez de garder un espace entre le panneau et le mur : cela permettra d’absorber un peu plus dans les fréquences basses.

Il est important d’expérimenter, mais par exemple pour un panneau de 10 cm d’épaisseur, je vous conseillerais de l’écarter également de 10 cm du mur.

Solution n°2 : les Déflecteurs et Diffuseurs Acoustiques

L’absorption n’est toutefois pas la seule méthode pour contrôler les réflexions sonores dans une pièce : il y a aussi la diffusion acoustique.

Là où les absorbeurs vont empêcher les réflexions, les diffuseurs vont renvoyer les ondes sonores dans des directions plus ou moins aléatoires de façon à éviter qu’elles rebondissent sans fin entre deux murs parallèles.

L’objectif de la diffusion est donc de participer à l’équilibre de la pièce et d’améliorer les particularités acoustiques de la position d’écoute en dispersant les ondes sonores.

Types et Matériaux des diffuseurs acoustiques

Si vous souhaitez installer des panneaux diffusant les ondes sonores dans votre home studio, vous rencontrerez principalement deux types : les déflecteurs et les diffuseurs.

Les déflecteurs correspondent à des panneaux dont la surface n’est pas parallèle au mur. Ils renvoient les ondes sonores qui les percutent dans la même direction, peu importe leur fréquence.

Par contre, les diffuseurs ont généralement une structure plus irrégulière, avec des trous ou des cavités qui permettront de renvoyer les ondes sonores dans une direction différente en fonction de leur fréquence. Ces structures irrégulières s’appuient d’ailleurs sur des calculs mathématiques pour qu’elles soient utiles pour toutes les fréquences.

Entre ces deux types de panneaux, les diffuseurs seront généralement les plus performants.

En termes de matériau, le choix est potentiellement moins critique que pour les panneaux absorbants. Ceci dit, on retrouve très souvent du bois, qui combine un aspect esthétique et une vraie capacité à refléter le son.

C’est par exemple ce matériau qui est utilisé par GIK Acoustics pour leurs diffuseurs “Q7d” :

Les diffuseurs Q7d de GIK Acoustics

Rendez-vous sur leur site pour plus d’informations sur ces panneaux.

Comme pour les panneaux absorbants, vous pouvez bien sûr en fabriquer vous-même, par exemple avec de fines plaques de contreplaqué. Toutefois, une alternative simple et beaucoup plus efficace qu’il n’y paraît est d’installer une bibliothèque (type Ikea) avec des livres à l’endroit où vous voulez avoir de la diffusion.

Faites en sorte que les livres soient plus ou moins enfoncés, pour qu’ils ne constituent pas une surface plate mais bien une surface semblable aux diffuseurs du commerce. Ca ne sera pas parfait, mais ça sera mieux que rien ! 🙂

Positionner ses panneaux diffuseurs

Si vous êtes novice en traitement acoustique, je vous conseille d’installer dans un premier temps des panneaux absorbants dans votre studio : le choix de leur position est plus facile.

En effet, le positionnement des diffuseurs va notamment dépendre de votre choix et de vos mesures. Par exemple, alterner panneaux absorbants et diffuseurs est un bon moyen d’équilibrer l’acoustique de la pièce sans la rendre sourde.

Une autre bonne idée, que l’on retrouve dans certains studios professionnels, est de suivre la méthode “Live End Dead End”, qui consiste à traiter entièrement en absorption le mur qui vous fait face (donc derrières les enceintes), tandis que le mur derrière vous est traité uniquement en diffusion.

A noter toutefois que si vous dédiez un mur entier à la diffusion, il est recommandé de mettre un maximum de diffuseurs pour qu’ils soient vraiment utiles.

Maîtrisez les basses

On se dit souvent “ah, ça y’est, j’ai installé mes panneaux absorbants, il y a moins de réflexions, c’est bon j’ai traité mon studio”.

Pourtant, les panneaux absorbants ne sont en général efficaces qu’au-dessus de 250 Hz.

Que se passe-t-il en-dessous, alors ?

Eh bien, les fréquences basses constituent en réalité le plus gros problème acoustique des studios et des home studios — qui est aussi le plus compliqué à corriger.

Commençons par un peu de théorie…

Les résonances modales & ondes stationnaires

Votre pièce va résonner en particulier pour certaines fréquences, que l’on appelle modes. On parle de résonances modales.

Ces modes sont dépendants des dimensions de votre studio — et ils vont poser un vrai problème.

Imaginez une onde sonore émise en continu par l’une de vos enceintes, à une fréquence correspondant à l’un de ces modes (au hasard, 100 Hz). Elle traverse la pièce et est réfléchie par le mur.

Sur le trajet retour, elle va “entrer en collision” avec le signal encore en cours d’émission (puisqu’on a dit qu’il était diffusé en continu).

Les deux ondes vont alors se combiner en créant par la même occasion une onde stationnaire (standing wave en anglais), qui va ressembler au schéma ci-dessous :

Si l’on se dit que l’enceinte est à gauche et que le mur se trouve à droite, vous retrouvez :

  • en bleu le signal émis ;
  • en rouge le signal réfléchi ;
  • en noir le signal résultant, constitué de l’addition des deux premiers.

Que se passe-t-il ?

Comme vous pouvez le constater :

  • au niveau des points rouges, le signal émis et le signal reflété sont toujours en opposition de phase. Inversés, en quelque sorte. En se combinant, il vont produire un signal nul. Zéro son. On appelle ces points des Nœuds (ou Nodes).
  • au milieu entre les points rouges, au contraire, le signal sera toujours parfaitement en phase. Le signal résultant sera donc deux fois plus fort (c’est-à-dire +3 dB). On appelle ces points des Ventres (ou Antinodes).

Suivant la fréquence et les dimensions de votre studio, la position des nœuds et des ventres sera bien sûr différente.

Si vous restez assis à votre position d’écoute, vous allez constater que certaines fréquences dominent tandis que d’autres ont tendance à disparaître.

Si vous vous déplacez dans la pièce, vous ferez le même constat — mais pas pour les mêmes fréquences !

Vous l’avez deviné : sans traitement acoustique, vos mixages seront déséquilibrés, puisque vous ne pourrez pas juger avec précision du niveau des basses !

Identifier les modes de la pièce

Les modes se retrouvent dans les trois dimensions : longueur, largeur et hauteur. Du moins, pour les modes axiaux, puisqu’il existe aussi des modes tangentiels et des modes obliques, selon le nombre de surfaces de réflexion agissant.

Mais je vous rassure : seuls les modes axiaux vont nous intéresser. Ils sont déjà largement assez complexes à traiter.

Comment identifier les modes axiaux, alors ?

Il y a trois possibilités que je vais vous détailler.

Calculateur de Résonances Modales
Exemple de résultats fournis par le calculateur de résonances modales

Option 1 : Utilisez un calculateur

Il est possible de calculer la position des modes et surtout leurs fréquences à partir des dimensions de la pièce, via quelques formules mathématiques.

Il existe plusieurs calculateurs en ligne, mais ils ne sont pas toujours très clairs ou en français. J’en ai donc profité pour en construire un au format Excel que vous pouvez télécharger avec le lien suivant :

Cliquez ici pour télécharger le calculateur de résonances modales

Il vous suffit d’indiquer la taille de votre pièce au début du fichier, et automatiquement vos modes et les informations dont vous avez besoin seront calculés.

Attention toutefois, il faut toujours prendre les résultats théoriques “avec des pincettes” car selon l’épaisseur de vos murs, les matériaux de construction… il est possible que certaines fréquences ne réagissent pas de la même façon.

Option 2 : utilisez un générateur de fréquences

Pour mieux comprendre la façon dont résonne votre pièce, le plus simple est d’utiliser un générateur d’ondes sinusoïdales. Je vous conseille en particulier le Online Tone Generator de Tomasz P. Szynalski, complètement gratuit et très facile d’utilisation.

  1. Installez-vous à votre position d’écoute et lancez l’application ;
  2. En progressant 1 Hz par 1 Hz, passez toutes les fréquences entre, disons, 25 Hz et 300 Hz ;
  3. Notez sur une feuille les fréquences qui ressortent trop, ou au contraire qui semblent disparaître.

Ce sont les modes de votre pièce.

Ni plus ni moins.

Option 3 : Mesurez

Les exercices précédents sont très bien pour comprendre le fonctionnement de votre pièce/studio/home studio.

Toutefois, je vous recommande d’effectuer également des mesures pour obtenir des résultats plus précis. Surtout que, si vous avez suivi mes conseils du début, vous avez déjà (en théorie) tout le matériel pour le faire. 🙂

Mesurez donc la réponse en fréquences de votre pièce, sans traitement acoustique, entre 20 et 300 Hz environ.

Vous allez obtenir quelque chose comme ça :

Mesure des modes d'une pièce

Grâce à ce type de graphique, vous serez en mesure de déterminer précisément les fréquences posant problème. Sur l’image ci-dessus, on voit assez clairement certains modes, que j’ai entourés en orange :

  • 115 Hz (baisse anormale)
  • 130 Hz (pic anormal)
  • et 205 Hz (baisse).

Notez qu’entre les deux premiers, très proches en termes de fréquences, il y a tout de même près de 30 décibels d’écart !

Avec un traitement acoustique ciblant spécialement les basses, vous allez être en mesure de corriger en partie ces problèmes.

Toutefois, gardez en tête qu’il sera impossible d’obtenir un spectre complètement plat : si vous arrivez à avoir des variations de +/- 5 décibels, ça sera déjà excellent.

Solution n°1 : la pièce

Si vous travaillez en home studio, vous n’avez peut-être (probablement) pas trop le choix de la pièce où vous mixez votre musique.

Ceci dit, il me semble important de préciser quelques points qui pourront vous être utiles si vous déménagez ou bien si justement vous êtes en train de chercher la meilleure pièce pour installer votre matériel.

La forme de la pièce

Les modes axiaux, qui génèrent les problèmes de résonances dont nous avons parlé, apparaissent lorsque deux surfaces sont parallèles.

Si vous en avez la possibilité, installez-vous plutôt dans une pièce où les murs ne sont pas tout à fait parallèles, pour minimiser le phénomène de résonance modale.

En home studio, bien sûr, on a rarement le choix. Et faire des travaux n’est pas toujours une bonne idée : certes vous pouvez casser le parallélisme avec des parois en placo, mais suivant leur épaisseur elles n’auront pas toujours l’effet escompté sur les basses.

La taille de la pièce

On a dit tout à l’heure que la fréquence des modes était dépendante des dimensions de la pièce.

Du coup, si votre pièce est parfaitement cubique, vous allez retrouver des modes identiques dans les trois dimensions longueur/largeur/hauteur.

L’impact des résonances modales sur le son que vous entendrez sera alors démultiplié.

Je dirais même : dans cette situation, impossible de traiter la pièce correctement !

Pour installer votre home studio, préférez donc une pièce dont la longueur, la largeur et la hauteur sont toutes différentes, en évitant les multiples (par exemple, évitez de vous mettre dans une pièce de 6 x 4 x 2 mètres).

Solution n°2 : Les bass traps

La meilleure façon de minimiser l’effet des résonances modales de votre studio, c’est d’installer des bass traps.

Autrement dit, des dispositifs spécifiques visant à absorber les basses.

Paradoxalement, en absorbant les basses vous allez probablement les renforcer. Je m’explique : comme on vient de le voir, vous êtes confronté(e) à des modes qui génèrent de grosses pertes de niveau sur certaines fréquences et à certains endroits de la pièce. Certaines fréquences peuvent ainsi se retrouver à -20 ou -30 dB sans aucun problème.

Si vous installez des bass traps, les ondes sonores basses vont être absorbées. Et du coup, les pertes de niveau que vous constatiez seront moins marquées. Résultat : le niveau perçu des basses augmente.

Les types de Bass traps

Les bass traps 244 de GIK Acoustics

Les bass traps, il en existe de nombreuses formes et de nombreux types différents. Il n’y a pas vraiment de classification, mais globalement vous allez retrouver deux types :

  • Les bass traps classiques — qui vont absorber plus ou moins toutes les fréquences (selon leur épaisseur) et convertir l’énergie sonore en chaleur pour la dissiper. En ceci, ils fonctionnent de la même façon que les panneaux absorbants dont nous avions parlé plus haut.
  • Les bass traps résonants — beaucoup plus spécialisés et rarement utilisés dans les home studios, qui sont accordés pour corriger une fréquence particulière.

Jusqu’ici, rien de bien compliqué.

Dans un premier temps, installer des bass traps classiques devrait suffire.

Ceci dit, il faut s’assurer qu’ils soient fabriqués dans le bon matériau et installés à la bonne position.

Quel matériau pour mes bass traps ?

L’efficacité de vos bass traps va être largement conditionnée par le matériau qu’ils contiennent.

Evitez la mousse acoustique.

Même de bonne qualité, même les mousses Basotect dont je parlais tout à l’heure.

Pour l’absorption des basses, ce matériau n’est tout simplement pas assez dense, pas assez efficace.

Il est beaucoup plus pertinent d’utiliser des bass traps contenant de la laine minérale (Ecose par exemple), ou du Caruso Isobond qui est également très bien. En effet, ces matériaux ont des propriétés de densité et de résistivité au passage de l’air beaucoup plus adaptées pour absorber les fréquences basses.

Par ailleurs, notez que les bass traps ont souvent une surface réfléchissante fine qui permet de refléter les ondes sonores des médiums et des aigus. L’idée est de ne pas absorber autre chose que les basses, pour éviter de rendre l’acoustique de la pièce trop sèche puisque vous aurez déjà des panneaux dédiés à l’absorption des médiums et des aigus.

Quel modèle de bass trap choisir ?

Les types de bass traps

Certains bass traps ont une forme triangulaire, qui épousera les coins de votre pièce. D’autres, au contraire, sont sous forme de panneaux qui seront positionnés en diagonale, dans les coins.

Dans les deux cas, vous avez bien sûr l’option de les fabriquer vous-mêmes, en mode DIY, ou bien de vous procurer des modèles du commerce.

La première solution est assez simple, puisqu’il suffit de construire un panneau ou une structure triangulaire remplie d’un matériau adéquat.

Ceci dit, notamment si vous souhaitez avoir quelque chose de bien usiné, les bass traps du commerce sont une option tout aussi intéressante.

En particulier, je vous recommande de jeter un œil aux bass traps de chez Hofa Akustik qui en plus d’être très esthétiques sont aussi très efficaces :

Les Bass Traps de la marque Hofa Akustik

Autrement, les Bass Trap 244 de GIK Acoustics constituent une alternative intéressante, si vous cherchez quelque chose ayant une forme plus classique.

Positionner des bass traps

Positionner les bass traps au bon endroit est crucial, pour maximiser leur efficacité.

Une seule option : les coins de la pièce.

En effet, l’objectif est d’intervenir avec un minimum de traitement sur un maximum de modes. En plaçant vos bass traps dans les coins, vous allez pouvoir absorber dans au moins deux directions : largeur et longueur.

Et si ils sont positionnés vraiment dans les coins et non pas à mi-hauteur dans l’angle, ils absorberont également les fréquences basses dans une dimension verticale (en hauteur). En théorie, un même bass trap peut donc influer sur tous les modes axiaux de la pièce.

Cependant, il est important de comprendre qu’un seul ne suffira pas à traiter tous vos problèmes de basses : il est complètement possible que vous ayez besoin d’une dizaine d’entre eux pour vraiment avoir un résultat positif.

Pourquoi ?

Tout simplement parce que la quantité de matière est vraiment importante. Plus il y a de masse (de laine minérale par exemple), plus les basses seront absorbées.

Heureusement, il existe quand même une petite technique pour maximiser leur effet : en les espaçant un peu des murs, vos bass traps seront capables d’absorber des fréquences encore plus basses.

Les bass traps résonants

Comme je le disais un peu plus haut, les bass traps résonants sont des dispositifs un peu plus spécifiques que l’on ne retrouve que rarement dans les home studios.

C’est notamment vers ce type de solutions que l’on peut se tourner si des problèmes majeurs sont identifiés en-dessous de 100 Hz, car ceux-ci sont beaucoup plus difficiles à corriger avec des bass traps classiques.

Il existe plusieurs types d’absorbeurs résonants.

Résonateur de Helmholtz
Un exemple de résonateur de Helmholtz en laiton (CC BY-SA brian0918)

Certains, comme les Résonateurs de Helmholtz, sont des conteneurs de forme spécifique permettant de contrôler très précisément des résonances. Le principe acoustique qui se cache derrière est similaire, en fait, à une bouteille au goulot de laquelle on soufflerait.

D’autres absorbeurs résonants ressemblent à des bass traps classiques construits autour de membranes de dimensions/épaisseurs spécifiques. Ces dernières résonnent lorsque certaines fréquences leur sont transmises, ce qui diffuse l’onde sonore dans le matériau positionné autour (laine minérale…) et facilite donc son absorption.

► Pour en savoir plus sur ce sujet de la gestion des fréquences basses, rendez-vous sur mon guide sur les bass traps.

En résumé

Avoir un traitement acoustique adapté à votre pièce et de bonne qualité est crucial, aussi bien pour le mixage (si vous utilisez des enceintes de monitoring) que pour l’enregistrement.

Deux problèmes principaux se retrouvent dans toutes les pièces :

  • les problèmes de réflexions dans les fréquences moyennes/hautes, qui altèrent la perception de l’image stéréo et des fréquences. Pour contrôler les réflexions, on utilise en premier lieu des panneaux absorbants, idéalement fabriqués en laine minérale, et parfois des panneaux réfléchissants.
  • les problèmes de résonances modales, qui génèrent des crêtes et des “trous” importants dans les basses fréquences, selon la position dans la pièce. Pour ceux-ci, un traitement acoustique spécifique doit être mis en place : il s’agit des “bass traps”, positionnés en général dans les coins de la pièce.

Pour éviter des traitements inutiles voire qui pourraient nuire à la qualité de l’acoustique, il est fortement conseillé de mesurer la pièce avec un microphone de mesure spécialisé (certains modèles d’entrée de gamme suffisent largement pour le home studio). Ce faisant, vous pourrez vous assurer que le traitement acoustique que vous aurez acheté ou fabriqué sera utilisé d’une façon optimale.

Maintenant — à vous de jouer !

Avec les informations de ce guide, vous êtes en mesure de vous lancer dans le traitement acoustique de votre studio, même s’il s’agit d’une toute petite pièce ou de votre chambre.

Et si vous n’avez pas encore le budget pour le traiter complètement, vous pouvez toujours commencer, par exemple, par placer quelques panneaux acoustiques pour éliminer les premières réflexions — ça sera déjà une très bonne première étape !

Et pour aller plus loin…

Il existe une seule formation francophone que je vous recommande (je l’ai d’ailleurs testée dans un article ici), car elle a le mérite d’être à la fois très claire et très complète : il s’agit de la formation SawUp réalisée par Xavier Collet (qui est au passage formateur certifié Ableton Live et Native Instruments).

Elle contient véritablement toutes les informations vous permettant d’aborder avec confiance (et surtout en comprenant parfaitement ce que vous faites) le traitement acoustique de votre home studio, de votre studio ou de votre pièce audiophile.

Cliquez-ici pour en savoir plus sur cette formation nommée “Solutions acoustiques pour le musicien, l’ingénieur du son et le mélomane”.

Commentaires (326)

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BZT / Répondre

Adrien Bonjour
Grâce à votre site, vous m’aidez à réaliser mes premiers pas à l’accès aux connaissances pour le traitement passif de ma pièce d’écoute.
Je suis un mélomane avertis qui n’as jamais pris le temps de se poser pour traiter ce point crucial.
J’ai commencé par deux bass trap gik dans les deux coins derrière les enceintes, je vais suivre par des absorbants gik 242 avec votre technique du miroir, sans oublier le plafond….
Merci
Thierry

Jules / Répondre

Petite correction : 2x60db ça fait 63db et non 66 comme il est dit dans la partie des ondes stationnaires.
x2 = +3db.

Clt

Adrien Administrateur / / Répondre

Merci, coquille corrigée 🙂

Will / Répondre

Tout d’abord Merci pour ces explications très précieuses!
J’ai une question qui pourrait sembler maladroite et ridicule… Concernant un espace qui serait dédié à l’enregistrement tel qu’un booth (fait avec des couvertures acoustiques) , existe t-il un moyen de faire des mesures dans celui-ci et de corriger la pièces dans laquelle il se trouve grâce à l’aide des analyses obtenues?
Sans l’utilisation d’un logiciel quels seraient les conseils que tu donnerais pour entreprendre cette tâche au mieux?

Adrien Administrateur / / Répondre

Merci à toi pour ce commentaire 🙂
On peut toujours faire des mesures, ça me semble intéressant ne serait-ce que pour savoir comment la pièce ou le booth se comporte.
Après, de là à corriger en fonction, je ne pense pas que ça soit une bonne idée : ce qui est surtout important, c’est comment ça sonne à la fin. Peut-être que certains “défauts” du booth seront appréciable sur telle ou telle voix.
Adrien

Emmanuel / Répondre

Merci pour cet article très intéressant. Puis-je transposer tes conseils pour une pièce de musique ?
Je viens de m’offrir un piano droit très haut de gamme et je cherche à optimiser l’acoustique de ma pièce pour qu’il sonne comme il le mérite. J’ai du mal à trouver des infos pertinentes à ce sujet. En particulier, je crains qu’en absorbant trop la première réflexion sur le mur derrière le piano, je “perde” certaines fréquences, de la brillance etc. Que me conseillerais-tu ?
Merci !

Adrien Administrateur / / Répondre

Merci bien 🙂 !
Oui ça peut se transposer dans pas mal de contexte, après sur le piano c’est sans doute plus complexe au vu de la façon dont les notes sont émises. Je pense que dans tous les cas c’est bien que la pièce ne résonne pas trop, mais en même temps c’est agréable que d’entendre un peu de réverbe naturelle.

Gabriel / Répondre

Bonjour Adrien,
Un grand merci pour ton site et tes articles hyper clairs et bien écrits !
J’envisage d’installer mon home studio dans une pièce sous des combles, et je me demandais si ce type de pièce était bien adapté d’un point de vue acoustique, ou si ça pouvait au contraire créer des problèmes. Il y a les deux pans du toit qui descendent vraiment bas, à moins d’1m du sol, et je me dis que ça permet au moins d’éviter le problème des murs parallèles. Ça fait moins de coins à angle droit aussi, je ne sais pas quel effet ça peut avoir sur les basses. En tout cas quand je joue, le son me paraît très agréable, avec un tout petit peu de réverbération, juste ce qu’il faut. Merci d’avance si tu as un avis là-dessus !

Adrien Administrateur / / Répondre

Bonjour & merci 🙂 !
Oui c’est faisable : ça peut créer des complexités acoustiques, il faut bien traiter en absorption le plafond notamment pour éviter que tout soit réverbéré vers la position d’écoute.
Adrien

ZEZE / Répondre

Bonsoir Andrien, on m’a dit que pour faire de l’accoustic on peut aussi utiliser les Mousses de Matelas pour en faire est-ce vrai. Merci

Pj / Répondre

Bonjour, merci pour cet article mais comment mettre des basstrap dans les angles si mon plafond commence à s’incliner

VILLEMAINE / Répondre

bonjour
j’ai un placard que je souhaite aménager un placard en buanderie (sèche linge et lave linge ) elle se situe a l’étage et une chambre est au dos ( avec une espace vide de 40 cm entre les 2 cloisonnée ou passe la charpente ) .
que me conseillez vous ?
a vous lire
julien

Benjamin / Répondre

Bonjour merci pour toutes ces informations! Avez-vous des conseils concernant le traitement des fenêtres ? Je suis dans une pièce carré avec deux surfaces vitrées dont une derrière l’endroit d’écoute. Merci et bonne journée 🙂

Adrien Administrateur / / Répondre

Pas trop le choix, soit on met un panneau devant (par exemple un gobo, sur un stand), soit on laisse 🙂

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Adrien Perinot

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