Blue Microphones – Spark SL : Le Test Complet

8.5/ 10

Qualité sonore - 8

Fonctionnalités / Fabrication - 9

Rapport Qualité/Prix - 8.5

POUR
L'attitude sonore vivante, la versatilité générale, le design et la finition

CONTRE
Les aigus manquant un peu de naturel sur certaines sources sonores

Blue est une marque américaine certes connue pour ses micros USB tels que le célèbre Yeti, mais également pour ses microphones de studio aux formes reconnaissables entre mille.

Parmi ceux-ci, on retrouve en particulier le Spark SL, un modèle au design très sympathique et accessible à un prix très correct (un peu plus de 200 €).

Ayant eu l’occasion de le tester dans mon home studio, j’ai pu constater qu’au-delà de l’apparence extérieure, il se défendait également plutôt bien en termes de qualité de son.

Voici donc mon avis sur ce Blue Spark SL…

A noter : le modèle testé dans cet article est le Blackout Spark SL. Toutefois, mis à part le design, il est strictement identique au Spark SL “standard” : seul le nom diffère.

Photo de près du Blackout Spark SL

Déballage & premières impressions

Je fais partie des gens qui aiment bien avoir des micros à la fois esthétiques et avec un packaging également bien pensé.

Le Spark SL répond très bien, pour moi, à ces deux critères.

Tout d’abord, le packaging est très sympa : le microphone est stocké dans une plaisante boîte en bois teintée dans les ocre/rouge, sur laquelle le logo Blue est apposé. Indubitablement, ça met un peu en confiance.

On ouvre la boîte, et on dévoile le microphone glissé sans surprise dans un emballage plastique avec le petit sachet de silice habituel. On retire le plastique, et hop — on se retrouve face à notre microphone statique à large membrane.

Comme je le disais plus haut, c’est la version Blackout qui est testée ici. Et il faut le dire, elle est vraiment magnifique.

Le corps du Spark SL de Blue MicrophonesLe micro n’est pas très grand (22 centimètres) mais son design est assez impressionnant et il rendra sans doute très bien dans votre (home) studio.

La photo ci-contre parle d’elle-même, mais il est clair que la combinaison d’un corps noir mat avec des pièces métalliques brillantes mais teintées dans une couleur sombre est particulièrement bien choisie.

Au-delà du design, la qualité de fabrication est d’ailleurs bien là : aucune bavure, la finition est très propre et très pro.

Enfin, la boîte de livraison (mais pas celle en bois) inclut également une suspension à élastiques spécifique (shock mount).

En soit, celle-ci est plutôt bien pensée et le Spark SL est facile à monter dessus. Par contre, je n’ai pas tout à fait été convaincu par le fait qu’une fois monté, le micro peut toujours tourner.

Je pense que c’est volontaire, car il ne tourne pas tout seul mais seulement si vous décidez de le bouger — ce qui permet d’ajuster l’angle, mais en même temps j’ai trouvé que l’ensemble était du coup relativement sensible. Rien de très grave, mais je préfère le noter quand même.

Enregistrements en Home Studio

Bien sûr, le design ne fait pas tout : le plus important, c’est la façon dont le micro sonne.

J’ai donc testé le Spark SL (et comparé à mon Aston Origin) sur un certain nombre de sources sonores : voix, guitare acoustique, amplis de guitare électrique…

Et il s’en sort très bien.

Le son est équilibré, avec une touche plutôt moderne qui ressort notamment sur les prises de voix. De même, on retrouve suffisamment de détails pour que l’on puisse sans problème l’utiliser pour produire sérieusement un album.

D’une façon générale, le Spark SL se caractérise par deux aspects :

  • une légère mise en valeur des médiums
  • un soulèvement des aigus vers 5 – 10 kHz qui aide le son à ressortir dans le mix.

Sur ce dernier point, j’ai trouvé que le boost des aigus générait suivant les sources un son un peu rêche, un peu artificiel, avec un aspect plastique.

Typiquement, sur les voix de femmes, aucun problème, car la mise en valeur à cet endroit fait du sens — mais sur les voix d’hommes en prise de son très proche, je l’ai trouvé un peu moins convaincant.

Sur les guitares acoustiques, le problème n’en est pas tout à fait un : c’est avant tout un choix d’attitude.

Voici par exemple une comparaison entre une prise de son (~12-15 cm de la 12ème frette) de ma Lâg Tramontane T77DCE avec le Spark SL et avec mon Aston Origin :

Souhaitant reproduire un contexte home studio classique, la chaîne de traitement est toute simple : le microphone est branché directement dans mon interface Focusrite 18i8, avec le potentiomètre de gain ajusté autour de 50%.

Typiquement, sur cet exemple, on peut se rendre compte que si l’Origin est plus chaud, il y a une grosse différence d’attitude entre les deux micros.

Le claquant des cordes ressort beaucoup plus avec le Spark SL de Blue Microphones, avec une agressivité toute mesurée qui conviendra très bien aux mixages un peu modernes.

Certes le Spark SL semble un peu moins naturel, mais ce n’est pas nécessairement une critique car il apporte aussi une vigueur intéressante à l’enregistrement.

Enfin, il est à noter que le Spark SL supporte très bien l’égalisation. Donc, s’il a quelques petits défauts, ceux-ci se corrigent assez bien avec un EQ !

Le Spark SL dans sa boîte

En Conclusion

Au final, après quelques semaines de tests, mon feeling sur ce microphone est positif.

Au delà d’un design bien pensé, ce qui n’est pas toujours le cas (même sur des micros haut de gamme), le Spark SL de Blue Microphones offre une performance sonore vivante et de bonne qualité.

De plus, il se caractérise par une certaine polyvalence, qui fait que même si sur certaines sources sonores vous ne le trouverez peut-être pas convaincant, vous pouvez être certain(e) de lui trouver un usage pertinent au sein de votre studio.

En particulier, il conviendra bien aux débutants en home studio, qui souhaitent avoir un microphone à la fois esthétique et offrant de bonnes performances en restant sur une gamme de prix correcte.

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