Si vous avez déjà lu des articles sur le mastering, vous avez sans doute compris qu’il fallait utiliser des égaliseurs, des compresseurs, et des limiteurs.
Mais dans quel ordre faut-il mettre les plugins ?
Faut-il mettre le compresseur en premier ? Ou le limiteur ?
Tout simplement, quelle est la chaîne d’effet idéale en mastering ?
Eh bien, je vous propose de voir ce sujet en détail à travers cet article, illustré par quelques exemples audio que je vous invite à écouter sur un bon casque ou de bonnes enceintes de façon à percevoir plus facilement les subtilités (parce que le mastering, mine de rien, ça peut être très subtil).
Qu’est-ce qu’une chaîne mastering ?
Commençons par nous mettre d’accord sur la définition de ce qu’est une chaîne mastering.
Le mastering, c’est l’étape qui suit directement la phase de mixage.
On la compare souvent au vernis que l’on passe sur un tableau qui vient d’être finalisé : c’est le dernier moment où l’on peut corriger quoi que ce soit au son, mais aussi le moment où l’on vient sublimer le mix pour le faire sonner encore mieux et/ou encore plus fort.
Encore plus “pro”, si vous voulez.
Dans ce contexte, une “chaîne mastering”, c’est tout simplement la série d’effets (plugins ou hardware) utilisée pour masteriser le morceau.
Par exemple, vous pourriez avoir l’enchaînement de plugins suivants :
- Un égaliseur FabFilter Pro-Q 3
- Un compresseur Overloud Comp G
- Un élargisseur stéréo comme celui d’iZotope Ozone
- Un limiteur FabFilter Pro-L 2
Ou n’importe quelle autre série d’effets.
Existe-t-il vraiment une chaîne de traitement standard pour le mastering ?
Je suis sûr que vous me voyez venir avec cette question :
“Il va nous dire que c’est toujours différent, que ça n’existe pas, bref j’ai cliqué pour rien sur cet article…”
Bon, non, rassurez-vous, il y a certaines généralités que l’on peut décrire et la réponse au titre de ce chapitre n’est pas un “non” catégorique.
Cependant, il est important de clarifier certaines choses avant que je vous donne des conseils pratico-pratiques.
Pas un processus créatif…
Le mastering (ou pré-mastering, pour être précis) , sur le principe, n’est pas censé être vraiment un processus créatif.
C’est juste un processus de finalisation du morceau.
Le mix est censé être “parfait”, en fait.
Du moins, il est censé sonner le mieux possible.
Le mastering, c’est vraiment le vernis : c’est une étape qui est censée finaliser le morceau en faisant peut-être quelques corrections mais sans que ça soit trop marqué.
On parle d’égalisations de +/- 0.5 dB, de compressions avec 1 dB de réduction de gain, etc.
Du moins, dans la théorie c’est ça.
Des améliorations très dépendantes du contexte
Il est donc important d’avoir cela en tête : lorsque vous masterisez un morceau, vous allez surtout chercher à faire de petites améliorations.
Et ces améliorations, elles dépendent nécessairement du mix de base.
Si vous avez un mix qui est trop sombre, vous allez sans doute utiliser un égaliseur pour rajouter des aigus.
Mais si vous avez un mix déjà équilibré en termes de fréquences, vous n’allez surtout pas égaliser quoi que ce soit : ça sonne déjà bien, donc il n’y a pas besoin d’EQ.
Et je vais peut-être vous surprendre :
Si le mix est parfait, il n’y a potentiellement aucun effet à ajouter lors du mastering, sauf peut-être un petit limiteur pour remonter légèrement le niveau.
Et notre chaîne de traitement du coup ?
En conséquence, la chaîne de traitement que vous allez appliquer est nécessairement contextuelle : suivant à quoi ressemble le mix de base, vous n’allez pas utiliser les mêmes effets.
C’est pour cela qu’il est toujours compliqué de dire quelque chose du style “pour faire du mastering, il faut d’abord utiliser un égaliseur, ensuite un compresseur, ensuite encore un égaliseur, et enfin un limiteur”.
Ce n’est jamais une vérité absolue.
Remarque : parfois, vous allez faire des corrections qui vont faire ressortir d’autres problèmes.
Par exemple, vous allez soulever les aigus du morceau avec un égaliseur, et cela va faire ressortir la sibilance.
Il faut alors ajouter un deuxième effet (de-esser, compresseur multibande…) pour corriger ce nouveau problème.
Comme quoi, il est impossible de définir une chaîne de traitement standard qui serait toujours adéquate.
Cependant, il existe tout de même certaines généralités, certaines approches courantes qui peuvent être un peu théorisées.
C’est ce que nous allons voir dans la suite de l’article. 🙂
La chaîne de plugins classique pour le mastering
Une approche assez classique est celle représentée sur le schéma suivant :
D’abord on traite la balance fréquentielle, ensuite on contrôle la dynamique du signal, puis on corrige si besoin l’image stéréo, pour enfin remonter le niveau avec un limiteur.
Mais à nouveau, il s’agit d’une approche théorique et dans les faits il y a souvent plus de plugins utilisés : par exemple, on va parfois avoir tendance à égaliser avant et après l’ajustement de la dynamique…
Je vous propose toutefois de rentrer un peu dans le détail de cette chaîne de traitement mastering en nous appuyant sur un passage du morceau “The River” de Chris Finegan, issu de son album Pillars.
Voici le fichier audio brut :
Etape n°1 : Correction de la balance fréquentielle
La toute première chose que j’ai tendance à faire lorsque je masterise un morceau, c’est ajouter un égaliseur.
Il y a en effet presque toujours des choses à nettoyer sur le mix, par exemple un surplus d’énergie dans les basses, des aigus trop en retrait ou encore une voix pouvant gagner en intelligibilité.
Il existe bien entendu toutes sortes de techniques d’égalisation en mastering, pour corriger toutes sortes de problèmes.
Mais ce qui est important, c’est de ne corriger que ce que vous entendez : n’allez pas, par habitude ou parce que vous l’avez lu sur Internet, égaliser des fréquences sur lesquelles vous n’entendez pas de problème.
Une approche intéressante mais un peu avancée consiste à utiliser un égaliseur mid/side, comme je l’ai fait sur le morceau de Chris Finegan, pour traiter de façon séparée le signal au centre de l’image stéréo et le signal positionné sur les côtés.
Ainsi, sur notre exemple, j’ai notamment :
- ouvert les aigus un peu plus sur les sides que sur les mids, puisque le mix était trop sombre
- coupé les basses dans le side pour gagner en précision ;
- corrigé une petite résonance résiduelle dans le mix vers 450 Hz ;
- soulevé légèrement vers 1700 Hz pour faire ressortir plus clairement la voix.
(vous voyez tout sur la capture d’écran de FabFilter Pro-Q 3 un peu plus haut).
Voici donc le résultat :
Déjà, on a quelque chose de plus agréable, mais ce n’est pas fini.
Etape n°2 : Correction de la dynamique
Souvent, la deuxième phase du mastering va consister à ajouter un compresseur pour rendre le master plus dense, lui faire gagner en cohésion, ajouter ce qu’on appelle “la glue sonore”.
Ca fait partie de ce qui aide à donner un son “professionnel” à un master, même si parfois ça peut sembler subtil au premier abord si l’on ne sait pas ce qu’il faut entendre.
On peut aussi utiliser un compresseur pour aller contrôler les crêtes du signal, par exemple si vous avez des percussions qui ressortent un peu trop : ça aidera à faire rentrer les instruments dans le mix, mais aussi ça simplifiera le travail du limiteur qui arrivera un peu plus tard.
Sur notre morceau-exemple, j’ai donc compressé légèrement le signal pour rapprocher la voix de la guitare, tout en colorant un peu le son puisque j’ai sélectionné le plugin Novatron de chez Kush Audio qui ajoute des harmoniques de façon généreuse moyennant des simulations de circuit de saturation :
Etape n°3 : Contrôle de l’image stéréo
Une fois que vous avez géré la dynamique et la balance fréquentielle, il est souvent utile d’ajouter un plugin permettant d’ajuster l’image stéréo de votre master.
Par exemple un stereo imager comme celui inclus dans iZotope Ozone (cf. image ci-dessus), ou pourquoi pas un égaliseur mid/side.
Avec ce type d’outils, vous allez pouvoir rendre votre master plus large si c’est nécessaire, ou au contraire le rendre un peu plus mono s’il a été mixé de façon un peu trop extrême.
Ce n’est toutefois absolument pas un traitement indispensable : bien souvent, la largeur de l’image stéréo à l’issue du mix peut être correcte et ne pas nécessiter d’ajustements.
Ici dans notre morceau-exemple, je trouve la guitare beaucoup trop centrale, ce qui donne nécessairement un son un peu mono puisque la voix est elle-même centrée dans le mix et qu’il n’y a pas d’autres instruments.
Du coup, jai utilisé Ozone 10 pour élargir progressivement les bandes de fréquences aigues, ce qui donne un effet plus naturel (que l’on entendra surtout sur des enceintes plutôt que sur un casque) :
Etape n°4 : Gestion du niveau sonore final
La dernière étape du mastering, pour le coup, ne change jamais : on ajoute un plugin de type limiteur (ou maximizer, c’est la même chose) pour remonter le niveau sonore de l’ensemble du morceau.
Et là, à vous de juger :
- soit vous voulez quelque chose qui sonne très fort, mais du coup vous allez beaucoup limiter (= compresser) le signal et avoir de la distorsion ;
- soit vous voulez quelque chose qui respire, et dans ce cas là vous allez juste remonter un peu le niveau et le limiteur ne réagira que subtilement pour contrôler quelques crêtes ici et là.
Sur notre exemple, jai fait un choix un peu intermédiaire : le limiteur se déclenche de façon assez marquée sur les passages où la voix est forte, mais ne compresse pas le signal sur les passages les moins forts.
Ce qui nous amène à un rendu plus finalisé (attention à vos oreilles, l’exemple est du coup plus fort que les précédents) :
Et voilà, nous avons masterisé notre morceau !
Le dernier maillon de la chaîne de traitement
Dans une chaîne de mastering, il y a toutefois un dernier plugin que je vous conseille d’ajouter dès le début du processus de traitement : un outil de metering, c’est-à-dire un outil de mesure.
Autrement dit, un plugin qui vous permettra de suivre différents indicateurs de niveau sonore, comme la Loudness en LUFS, qui peuvent être pertinents pour garder un œil critique sur ce que vous êtes en train de faire et vous assurer, par exemple, que vous n’êtes pas en train de trop compresser ou trop limiter votre master.
De fait, ce type de plugin n’a aucun effet sonore sur le son : il vous apporte juste des informations objectives qui peuvent être utiles durant le mastering.
Et maintenant ?
Voilà, vous connaissez désormais ce à quoi ressemble “une chaîne de traitement standard de mastering”.
A vous de jouer 🙂 !
Ceci dit, si vous débutez, je ne peux que vous conseiller d’avoir une approche simple lors du mastering. Justement avec seulement 3 ou 4 plugins, dans l’idée de la chaîne proposée dans cet article : plus vous ajouterez d’effets, plus vous risquerez de faire des erreurs.
Gardez donc les choses simples, et vous verrez que vos résultats seront meilleurs.
Pour aller plus loin cependant, si par exemple vous voulez apprendre en détail des techniques de mastering basiques ou avancées, sachez que je sortirai prochainement une formation complète dédiée au mastering en contexte home studio. Suivez ce lien pour laisser votre email et être tenu(e) au courant lorsque ça sortira 😉
Commentaires (23)
Laisser un commentaire
Salut
merci pour ce tuto. Les arguments, à chaque étape, sont armés d’une logique très objective qui donne du poids et du sens aux conseils…comme d’habitude avec toi, le fond et la forme sont très maitrisés.
Et si je n’utilise que des plugins gratuits, lesquels conseillerais-tu ? Et si dans une même gamme tu en as plusieurs qui peuvent se faire concurrence, n’hésite pas à ouvrir le champ des possibles.
Quoi qu’il en soit, merci pour l’esprit de partage !!!
Merci beaucoup 🙂 !
En plugins gratuits, par exemple l’EQ intégré au DAW, le SlickEQ de chez TDR, le compresseur/limiteur “limiter n°6” de chez Vladg.
Adrien
esque on mixe et masterise un single dans la même session ou on exporte le mix en flac ou en wave et je réeouvre le logiciel pour masteriser?
Les deux sont possibles, généralement je fais ça dans une nouvelle session
Je note ! merci !!
Gwen
mais avec plaisir 😉
Bonjour Adrien, j’ai une question relative à ton sujet et à un débat que j’ai régulièrement avec un ami : Quand je termine mon mix, il n’y a aucun effet sur le master. J’applique donc ensuite un comp de type ssl bus (glue recherché) puis un eq puis un étage de saturation léger, un élargisseur stéréo et enfin un limiter. Je vois beaucoup d’ingé son qui font leur mix avec un comp de bus sur le master du début à la fin et qui considère que cet effet ne fait pas partie du mastering mais bien du mixage pur, et, ils appliquent ensuite d’autres effets pour leur mastering (en laissant le comp de bus sur le master), à savoir un deuxième comp, un eq etc…
Considères-tu que mettre un comp de bus sur le master pendant toutes les phases du mix est une bonne idée ?
Considères-tu (comme je le pensais avant) que mettre un effet sur le master signifie que l’on est déjà dans une phase de pré-mastering ?
Voilà, bonne soirée à toi et merci pour tes articles.
Bonjour Thomas,
C’est une bonne question, mais ça risque d’être un peu difficile de répondre suffisamment succinctement en un seul message, du coup je vais surtout essayer de répondre aux questions en elles-mêmes :
“Considères-tu que mettre un comp de bus sur le master pendant toutes les phases du mix est une bonne idée ?” => oui pour quelqu’un qui suffisamment d’expérience et qui sait exactement pourquoi il le fait. Par exemple, perso, si je sais que je vais aussi masteriser le morceau, j’ajoute souvent mon Heritage Audio Successor sur le master dès le début et je mixe dans le compresseur.
“Considères-tu (comme je le pensais avant) que mettre un effet sur le master signifie que l’on est déjà dans une phase de pré-mastering ?” => oui pour moi c’est déjà une forme de mastering, après est-ce vraiment important ? je ne sais pas. Ce qui est certain, c’est que si ce n’est pas moi qui masterise le mix, je vais avoir tendance à envoyer deux versions : une avec mon compresseur favori et une sans rien.
Je me permets de te répondre et plutôt qu’ un long discours, je t’ invite à regarder cette vidéo (à partir de 18.30 min environ) et constater tout ce qui est mis sur le busmaster en début de processus de mix… Après évidemment c’ est Pascal Garnon , mais j’ adhère totalement et tout ce qui va modifier ou influencer la balance tonale et donc le mix final, je le mets toujours aussi au début 😉 https://www.youtube.com/watch?v=x4UxNA0Bw7M&t=558s
GWEN : pour des vst gratuits pour le mastering tu peux aller voir chez Accustica Audio le TAN compressor et le Coral Baxter Eq qui sont très bons. Du bon matos mais assez gourmands en CPÜ. En limiteur tu as le Frontier de chez D16. Je dis ça, je dis rien et c’est gratuit !
Tout à fait, bons plugins tout ça !
Merci de ces tutos, j’aurais une question concernant le mastering et compression (sur Adobe audition j ai deux outils différents, un plug in qui est Red 3compresseur et Adobe a le plug in outils spécial “mastéring”
Je ne sais pas si c est une bonne idée de faire ce que je fais, une fois que j’ai un bon équilibre, je mets un compresseur par piste, et un autre sur la piste principal. idem pour le mastering
Est ce conseillé ou alors faut il un seul compresseur sur la piste principal ?
Merci de tes conseils
Amicalement
Bonjour Thierry,
Pour être sûr de bien comprendre : ce que tu appelles “piste”, ce sont les différents morceaux ou bien les pistes genre “guitare”, “voix”, etc..?
Plusieurs choses sur lesquelles je ne suis absolument pas d’ accord, même si je trouve ton article très clair , bien rédigé et bien foutu :
” le mastering n ‘est pas un processus créatif” euh ah bon ?
Il me semble pourtant qu’ essayer d’ avoir un rendu plus musical que le mix et chercher avant tout le groove est bel et bien un processus créatif.
Certes différent du mixage, mais un processus créatif malgré tout.Je pense que tu vas faire hurler pas mal de gens là…bref.
La plupart des ingés Son mastering que je connais n ‘ utilisent d’ ailleurs pas vraiment de limiteur pour gagner en loudness, mais plus pour faire groover plus le titre en fonction du style musical : le fabfilter est redoutable pour ça !
“La dernière étape du mastering, pour le coup, ne change jamais : on ajoute un plugin de type limiteur (ou maximizer, c’est la même chose) pour remonter le niveau sonore de l’ensemble du morceau”.
Souvent on le gère et on le règle en tout premier dans le process de mastering (on le fine tune plus tard) , même s ‘ il est en dernier dans la chaine.
Tout simplement parce que ça bouffe tellement les transients quelque soit le plug in , le hardware et les réglages et que ça modifie aussi la balance tonale du titre.
On peut au passage largement se passer du limiter et mettre un clipper, qui s ‘il est bien utilisé, fera moins de “dégâts” qu’ un limiter…
Beaucoup de gens ( dont je fais partie) mettent carrément un limiter sur leur bus master en mixage et en milieux de process, pour savoir ce que leur mix va pouvoir encaisser comme loudness au mastering et ajuster aussi leur réglages d ‘eq en fonction de ce que le limiter va détruire et engendrer comme saturation.
Bref, tu l’ auras compris je ne suis absolument pas d’ accord avec l’ utilisation systématique du limiter en mastering : il y’ a bien d ‘autres moyen de gagner en loudness…
ça reste un bon article de vulgarisation en tout cas Adrien.
Musicalement
Alain Morel
Hello Alain,
Sur le sujet du processus créatif :
Je n’ai pas écrit “n’est pas un processus créatif” mais plutôt “n’est pas censé être vraiment un processus créatif.”.
La nuance est importante, parce qu’elle montre qu’on est sur une question de philosophie de travail plutôt qu’une affirmation de but en blanc.
Personnellement je suis plutôt en phase avec ce que dit Bob Katz dans ses livres, à savoir que si les clients sont très expérimentés, ils vont avoir mixé un truc avec une vision tellement poussée que le mastering sera très léger à la fin. C’est le sens de ma phrase : si le mix est parfait, potentiellement on n’a rien à fait au mastering.
Je suis relativement d’accord sur le fait que tu peux ajouter du groove avec un limiteur (même si perso je m’appuie plus sur des compresseurs pour cela), mais bon techniquement tu gagnes en loudness en même temps. Mais oui pourquoi pas.
Pour ce qui est de l’ordre, cet article parle de la chaîne de traitement “classique” et pas d’un workflow. Perso j’ajoute toujours mon limiteur à la fin parce que je sais comment je vais le régler et je sais comment ça va sonner, mais après si tu fais différemment ou que d’autres personnes font différemment… ben chacun son workflow hein 🙂 ! C’est comme pour tout…
Pour l’utilisation du clipper, oui c’est une option bien entendu. L’article propose une base de travail “classique”, et n’est pas là pour couvrir toutes les options possibles d’effets.
Adrien
Hello Adrien,
Il y’ a bien d ‘autres options que le limiter ou le clipper pour gagner en loudness et c’ était le sens de mon propos : la saturation harmonique (Blackbox au hasard) , la compression parallèle, certains EQs, la compression sur le bus master, font faire gagner de l’ énergie RMS sans détériorer le signal , comme le font malheureusement la plupart des limiters.
“La dernière étape du mastering, pour le coup, ne change jamais : on ajoute un plugin de type limiteur (ou maximizer, c’est la même chose) pour remonter le niveau sonore de l’ensemble du morceau.” c’ est avec cette affirmation que je ne suis pas d’ accord en fait… 😉 Bien sûr que si elle peut changer !
Même si Bob Katz est un très grand ingé de mastering, moi je suis plutôt en phase avec des ingés français comme Savignoni ou Joubert qui déclarent essayer de faire avant tout de la Musique au mastering et de moins en moins de Son pur…
Alain
Oui on est d’accord qu’il y a plein de façons de gagner en loudness.
Pour ce qui est du limiteur en dernier, à un moment tu as besoin d’une protection contre les transients et notamment les ISP. Si ce n’est pas un limiteur (ou un clipper éventuellement), que mettrais-tu ?
Adrien
Merci Adrien pour tes réponses précises.
A bientôt sur ton site.
Avec plaisir, et à bientôt sur d’autres articles 🙂
Merci pour ce partage.
Si on veut, par exemple, charger une vidéo sur Youtube et respecter son standard de -14dB, je soustrais d’abord les bruits de fond, puis j’égalise les fréquences. Ensuite je travaille sur les picks avec un compresseur. Puis au final, enregistrant à une moyenne de -18dB (puissance nominale du matériel electro et enregistrement naturel), je relève mon volume général. Les étapes précédentes ayant bien-sûr affecté ce volume.
Puis dernière vérif avec un meter.
Merci pour ce partage également 😉
Salut merci pour la leçon c’est géniale ????????
Merci !