PreSonus Studio One 7 : le Test Complet

9.0/ 10

Qualité sonore - 9

Fonctionnalités / Fabrication - 9

Rapport Qualité/Prix - 9

POUR
Le workflow au global et les nombreuses fonctionnalités, les possibilités de personnalisation, la facilité de prise en main, le mode projet avec export DDP, l'intégration de Splice et le nouveau Launcher

CONTRE
Les problèmes d'intégration du hardware en mode projet, les effets pas toujours impressionnants, la fragilité pour l'instant du mode de séparation des stems (qui reste utilisable ceci dit)

Ah, Studio One 7.

Il était temps que je vous prépare une review de ce DAW, que j’utilise au quotidien, aussi bien pour la production musicale que pour le mixage et le mastering.

Si à l’époque où j’écrivais ma première review de Studio One (en 2017, version 3.5) je disais de mémoire que Studio One faisait partie des DAWs montants, ce n’est clairement plus le cas : aujourd’hui, Studio One fait déjà partie des DAWs les plus utilisés dans le monde, sans doute grâce aux nombreuses fonctionnalités intégrées à chaque montée de version et au workflow très bien pensé d’une façon générale.

Aussi, je vous propose aujourd’hui cette review de Studio One en version 7, avec un petit focus notamment sur les fonctionnalités apportées par cette nouvelle version

Comme d’habitude avec les DAWs, ceci dit, écrire une review est un exercice complexe : il y a énormément de choses que l’on voudrait dire, car il y a un nombre incalculable de fonctionnalités et de possibilités.

La vue Morceau, pour le mixage

La vue morceau, c’est tout simplement la vue standard à laquelle on s’attend lorsque l’on parle d’un DAW.

C’est à partir de celle-ci que l’on fait son arrangement, que l’on enregistre les différentes pistes et que l’on fait son mixage.

Des pistes sur le DAW Studio One 7 de PreSonus
Exemple de visualisation de pistes sur Studio One

La gestion des pistes

Niveau interface, Studio One 7 nous propose une expérience de grande qualité, avec un design très propre et moderne, légèrement actualisé comme à chaque montée de version — ce qui permet dès le début de se mettre en bonne condition pour travailler efficacement.

Bien sûr, on retrouve nos pistes audio et midi, nos groupes ou buss, nos lignes d’automation… ainsi que toutes les fonctionnalités standards nécessaires au mixage, mais aussi beaucoup d’options et de fonctionnalités visant à améliorer au maximum le workflow.

Remarque : si vous êtes un peu perdu(e) parmi la quantité de fonctionnalités disponibles dans Studio One (parce que, c’est vrai, il y en a beaucoup), il est possible de customiser un peu l’affichage pour masquer au besoin toutes les fonctionnalités que vous n’utilisez pas. Très pratique pour les utilisateurs débutants, mais aussi pour les pros qui souhaitent gagner du temps.

Ainsi, l’édition dans Studio One est particulièrement aisée, avec un grand nombre d’outils permettant de gérer à volonté vos pistes.

Je pense notamment à l’outil “Crayon”, qui permet aussi bien de tracer des lignes d’automation à main levée qu’en suivant des formes carrées, triangulaires, sinusoïdales…

Je pense aussi aux fonctionnalités de rappel du mix : vous pouvez en effet créer des “scènes” pour rappeler en un clic une version du mix. Un rappel qui plus est paramétrable, puisque vous pouvez par exemple ne rappeler que la visibilité, le volume ou le panning des pistes. Idéal pour mixer.

Notons aussi la possibilité pour les pistes d’être multi-couches — chaque couche étant générée à la volée lors des enregistrements successifs, ce qui permet notamment de faire du comping de différentes prises de façon très simple. Si vous enregistrez de la voix, c’est une fonctionnalité absolument indispensable

On appréciera aussi avoir la possibilité de gérer des enveloppes de gain directement au niveau des stems, ce qui facilite grandement le gain staging, les différents mode de gestion de la panoramique pour les pistes stéréo (Balance, Double et Binaural), ou encore la possibilité de travailler en Dolby Atmos qui intéressera sans aucun doute de nombreux pros.

Et puis, il y a aussi l’éditeur de partition simplifié intégré au niveau des pistes MIDI, basé sans doute sur le logiciel Notion édité lui aussi par PreSonus. Pour moi, c’est vraiment très appréciable — surtout que cet éditeur fonctionne très bien : la prise en main est aisée, l’affichage des notes élégant, et les options suffisamment nombreuses bien qu’il s’agisse d’un moteur allégé.

Enfin, on notera également la présence d’une fonctionnalité “Paroles”, plutôt bien pensée.

En effet, au-delà d’ajouter simplement les paroles des chansons dans vos projets, elle vous permet :

  • de les afficher en ligne au-dessus de votre session de mixage ;
  • de les afficher en gros sur votre écran et de les voir défiler en fonction du morceau, avec une coloration adéquate en mode karaoke (pratique si vous vous enregistrez vous-même par exemple) ;
  • de les affecter à des notes MIDI et de les afficher sur les partitions que vous éditerez.

Des fonctionnalités pour la production musicale

Au fur et à mesure des montées versions, Studio One s’est étoffé en ce qui concerne ses fonctionnalités de production musicale.

En disant ça, je ne pense pas nécessairement aux instruments, dont on reparlera dans un instant, mais plutôt à un certain nombre d’outils qui facilitent la création musicale.

Accords & Transposition

Par exemple, il est possible de créer une piste d’accords, qui permet d’un coup d’œil de voir les changements d’harmonie d’un morceau. En fonction des réglages appliqués, vous pouvez d’ailleurs transposer certaines pistes ou même tout votre morceau, aussi bien en ce qui concerne les pistes MIDI que les pistes audio : ça prend un seul clic en bas de l’écran sur le réglage “transpose”, et vous pouvez entendre votre morceau 1 ton au-dessus, ou 3 demi-tons en-dessous, si vous le souhaitez.

(et notons le : la transposition de l’audio est de bonne qualité tant que vous restez sur des transpositions raisonnables.

Arrangement

Vous pouvez également créer une piste d’arrangement pour structurer votre morceau, et indiquer “telle partie correspond au couplet”, “telle partie correspond au refrain”, etc.

C’est vraiment très pratique, car d’une part cela permet visuellement de se repérer dans le morceau, mais également vous pouvez facilement déplacer, supprimer, ou dupliquer n’importe quelle partie.

Pour composer des morceaux, c’est idéal, et ça ouvre le chemin à de nombreuses expérimentations.

Séparation de stems

Séparation des Stems dans Studio One 7

L’une des nouveautés importantes de la version 7 de Studio One est la possibilité, intégrée directement au logiciel, de séparer une piste audio en plusieurs stems.

A la date où j’écris cet article, il est en effet possible de séparer un fichier audio de la façon suivante :

  • Voix & choeurs ;
  • Batterie ;
  • Basse ;
  • et le reste.

C’était une fonctionnalité très demandée car de plus en plus utilisée par les producteurs, notamment dans la musique électronique.

A l’utilisation, ça fonctionne correctement mais ce n’est pas parfait : oui on peut extraire les différentes pistes comme indiqué, et oui c’est avec une qualité quand même assez utilisable si on remixe les pistes derrière ou si on souhaite simplement analyser la composition d’un morceau.

Mais j’espère que les algorithmes seront boostés dans une prochaine version, car la concurrence sur le marché du stem splitting propose à date des choses plus performantes (exemple : moins de réverbe sur l’extraction de voix).

Intégration Splice

L’une des nouveautés intéressantes de Studio One 7 est l’intégration native de Splice dans l’interface du logiciel. Un panneau latéral dédié permet de naviguer directement parmi les samples disponibles sur la plateforme, sans avoir besoin d’ouvrir un navigateur externe ou d’utiliser une application séparée.

L'intégration Splice dans Studio One 7

Si vous possédez un compte Splice, vous avez accès à toute la bibliothèque de samples directement dans Studio One, et vous pouvez les importer dans votre session via un simple glisser/déposer. D’ailleurs, même sans abonnement actif, Studio One 7 inclut des stems gratuits exclusifs.

L’interface offre de nombreuses options de filtrage pour affiner rapidement votre recherche, que ce soit par instrument, BPM, tonalité ou style musical. De plus, les samples peuvent être transposés automatiquement pour s’adapter au morceau en cours.

Une fonctionnalité particulièrement amusante est la possibilité de glisser-déposer un sample dans l’interface pour que Studio One analyse son contenu et suggère des stems similaires. J’ai trouvé cette option très pratique pour explorer rapidement des variations d’un son et construire une atmosphère cohérente sans perdre de temps.

Grâce à cette intégration, l’accès aux ressources Splice devient ultra fluide et naturel, ce qui facilite grandement le sound design et l’inspiration rapide lors de la composition (si bien sûr vous aimez utilisez Splice pour vos compositions, mais là j’enfonce les portes ouvertes…).

Launcher

Depuis des années, la communauté des utilisateurs de Studio One réclamait un mode de lancement de clips inspiré d’Ableton Live.

C’est désormais chose faite avec l’arrivée du Launcher sur Studio One Pro 7, une nouvelle vue permettant de construire et tester des arrangements en temps réel à partir d’une grille de loops audio et MIDI.

Le launcher de Studio One 7

L’interface reste relativement simple et efficace pour cette première version : on peut enregistrer ou importer des clips directement dans les cellules, ajuster leur durée, et les utiliser pour structurer un morceau de manière plus dynamique

Le Launcher est également intégré à la fenêtre d’arrangement, ce qui permet de jongler facilement entre les deux modes sans perdre de vue la structure globale du projet.

À noter aussi la possibilité de définir le comportement des boucles : elles peuvent se relancer automatiquement ou s’arrêter après une lecture selon les besoins.

Enfin, autre point intéressant : certains contrôleurs MIDI sont déjà compatibles avec cette nouvelle fonctionnalité, ce qui facilite l’utilisation en live ou en performance en studio (notamment les Novation Launchpad mini mk3, Launchpad X, et Launchpad Pro mk3)

Dans l’ensemble, cette première version du Launcher est une bonne base de travail. Même si elle reste plus simple que celle d’Ableton Live, elle fonctionne bien et s’intègre naturellement au workflow de Studio One. Reste à voir comment PreSonus fera évoluer cette fonctionnalité dans les prochaines mises à jour, mais l’approche actuelle semble prometteuse.

Et plein d’autres choses !

Il serait vraiment impossible de tout lister.

Parmi les nouveautés de la V7, on retrouve par exemple l’ajout d’un mode facilitant la création de boucles à partir de stems MIDI ou audio, et donc leur duplication sur une partie d’un morceau.

Ou bien des options de détection de tempo, ou encore l’intégration d’Impact dans l’éditeur de notes pour faciliter le sound design en même temps que l’on crée les rythmes…

Bref, plein de choses pour optimiser la création musicale et qu’on ne soit pas bridé.

Pour les pros, il y a bien sûr toujours de nouvelles choses qu’on aimerait voir — mais dans un contexte home studio il y a largement tout ce qu’il faut pour produire des morceaux de qualité professionnelle.

La console de mixage

Comme tout DAW qui se respecte, Studio One propose une console de mixage qui reprend l’ensemble des pistes ou groupes, et donne accès aux différents faders de volume.

Plus précisément, pour chaque canal, on retrouve :

  • des icônes de canal ;
  • le réglage de gain d’entrée ;
  • un bouton d’inversion de phase ;
  • les effets d’insert et les départs vers les pistes send ;
  • la gestion des retours ;
  • les choix d’entrées/sorties ;
  • les indispensables boutons Mute, Solo ou Record
  • les groupes et VCA (ces derniers permettant de gérer de façon synchronisée les faders de volume de plusieurs pistes) ;
  • et un encart Mémo permettant de mettre quelques lignes de texte.
La console de mixage dans Studio One 7
Un mixage en cours

A l’utilisation, cette console est extrêmement bien construite : de nombreuses fonctionnalités et réglages permettent de customiser de façon assez poussée l’expérience utilisateur : options de coloration des pistes, affichage ou non de telle ou telle information…

Autrement dit, peu importe votre façon de travailler, Studio One devrait s’y adapter sans problème.

Notons au passage la présence depuis la version 5 de Studio One d’un “Listen Bus”, qui est une piste similaire au Buss Master mais sur laquelle vous pouvez ajouter des effets qui ne seront pas pris en compte lors de l’export des pistes. Typiquement, des outils de correction d’écoute comme Sonarworks SoundID ou comme Slate Digital VSX.

Comme ça, plus de risque d’exporter un mix avec encore cet effet dessus !

Les plugins d’effets

Studio One 7 est livré avec véritablement tous les effets nécessaires pour pouvoir aborder le mixage, et même s’ils ne sont pas tous parfaits (du moins à mon goût), on est quand même sur des plugins corrects que vous pourrez utiliser pour mixer vos morceaux.

On retrouve en effet aussi bien :

  • des effets standards, comme tout ce qui est égaliseur, compresseur ou réverbe ;
  • des utilitaires très pratiques pour gérer la panoramique ou pour analyser le spectre de fréquences ;
  • ou des effets créatifs : delay analogique, tap delay, saturation (avec de nombreux modes et couleurs différents), réverbe à convolution…

Tous sont plutôt faciles à utiliser grâce à un design et une interface intuitive, et généralement avec toutes les fonctionnalités qui vont bien. Par exemple, tous les plugins d’effets dynamiques disposent d’une entrée sidechain.

Des plugins sur Studio One 7

Pro EQ 3 et le nouveau Vocoder

Depuis la version 6 de Studio One en particulier, une nouvelle version de l’égaliseur (Pro EQ 3) a été implémentée, et pour moi c’est le meilleur plugin du DAW : au-delà de vous donner la possibilité d’égaliser de façon classique vos pistes, vous avez désormais un égaliseur dynamique intégré pour la plupart des bandes et surtout un mode “solo” pour écouter le son d’une bande de fréquences.

Pas encore de quoi faire de l’ombre au fameux Pro-Q de FabFilter qui lui-même vient de passer en version 4 avec du traitement spectral, mais par contre largement assez performant pour être utilisé à la place si vous ne l’avez pas. Ce qui me semble idéal pour les débutants qui s’intéresseraient à Studio One.

Après, sur les autres effets, je suis plus partagés : certains comme le Vocoder, le compresseur, la réverbe à convolution ou le chorus me semblent très utilisables — mais par contre le delay ou les réverbes algorithmiques me semblent moins convaincantes.

Pas inutilisables hein, pour débuter c’est sans doute largement suffisant ! Mais je pense qu’il y aurait moyen d’aller plus loin niveau sonorités…

Les plugins d’instruments

Même constat pour les plugins d’instruments : il y a des sons sympathiques, complètement utilisables, et les synthés intégrés sont sympas pour faire des démos, mais je trouve qu’ils peuvent parfois manquer de caractère et de profondeur pour que je sois réellement convaincu.

(S’il vous plaît PreSonus, améliorez le sampler par défaut pour qu’il ressemble plus à celui d’Ableton Live 🙂 ! )

Ceci dit, les instruments virtuels nouvellement intégrés “Cinematic Lights” et “Deep Flight One” apportent tout de même des textures intéressantes, donc il va être intéressant de regarder où va PreSonus sur ces différents points.

Impact est pas mal aussi pour déclencher des samples de percussions, je l’utilise régulièrement.

Et puis, à titre personnel, je n’attends pas d’un DAW qu’il soit vraiment performant d’un point de vue instruments : j’ai déjà mes plugins favoris chez des éditeurs tiers, j’ai déjà mes synthés… et du coup je préfère que la marque se concentre sur les fonctionnalités de création, de composition et de mixage plutôt que sur la création d’instruments.

Par contre, avec la v7 du logiciel, des choses intéressantes ont été ajoutées pour faciliter le travail de composition avec des instruments virtuels (comme des améliorations au niveau de la restriction sur les notes selon la gamme choisie), mais aussi en termes de “lien avec l’extérieur” : en effet, nous disposons désormais d’un “CV instrument” qui permet d’envoyer des signaux CV/gate pilotés depuis le DAW ! Très sympa notamment pour les utilisateurs de synthétiseurs modulaires, qui devraient être très contents.

La vue Projet, pour le mastering

Studio One n’est toutefois pas juste un DAW permettant de faire de la production musicale et du mixage : avec la vue Projet, vous pouvez en effet aborder de façon professionnelle le mastering d’albums complets ou de pistes individuelles.

La vue Projet sur Studio One

Le fonctionnement est assez simple, puisqu’il suffit d’importer vos différentes pistes puis de les organiser sur la timeline en bas de l’interface pour pouvoir commencer à masteriser.

Pour aider le travail, Studio One fournit avant tout différentes visualisations très utiles et suffisamment paramétrables pour répondre à une grande partie des besoins d’analyse que l’on peut avoir lors du mastering.

En tous cas, c’est ce que moi-même j’utilise pour masteriser dans un contexte professionnel, alors je peux sans aucun doute affirmer que pour les home studios, c’est plus que suffisant.

(D’ailleurs, c’est aussi avec ce mode Projet que j’ai construit ma formation sur le mastering…)

On retrouve en effet un spectre de fréquences avec différents modes d’analyse, un sonomètre avec différentes échelles (peak/RMS, K-System et bien sûr LUFS selon la norme EBU R128), un goniomètre pour visualiser l’image stéréo, la possibilité d’ajouter les codes EAN/UPC ou ISRC…

Et bien sûr, il est possible d’ajouter à volonté des plugins pour pouvoir traiter l’audio et le finaliser proprement.

On notera par contre la complexité d’utilisation du hardware avec ce mode, car il est impossible à date de mettre le même compresseur analogique sur plusieurs pistes sans qu’il y ait de phénomène de feedback… espérons que ça soit corrigé rapidement pour les utilisateurs pros.

Depuis la version 5.5, Studio One intègre également la possibilité d’ajouter des courbes d’automation pour les effets et des enveloppes de gain dans ce mode projet, ce qui est très appréciable même si la maniabilité pourrait être améliorée (lorsque l’on fait des ajustements très précis de ±0.5 dB notamment).

Enfin, une fois le mastering terminé, différentes fonctions d’exports vous permettent de préparer votre master pour une distribution sur support numérique ou physique — avec notamment une option d’export DDP, ce qui est indispensable si vous souhaitez faire presser vos CDs.

La vue Show, pour le live

Il nous reste un sujet à aborder : la vue Show.

Intégrée en version 5, elle a permis à Studio One de se positionner de façon plus concrète sur l’utilisation dans un contexte de concert ou d’évènement.

Mais de quoi s’agit-il ?

Tout simplement, créer un “Show”, c’est créer une session qui va vous aider à structurer votre performance live.

Je m’explique.

Tout d’abord, il convient d’ajouter des “Exécutants”. Un Exécutant, ça peut être une piste d’accompagnement, un instrument réel ou un instrument virtuel. On configure bien sûr chaque exécutant comme on le ferait avec des pistes, en choisissant les entrées/sorties correspondantes si applicable.

L’intérêt de tout ça, c’est que vous pouvez ajouter plusieurs morceaux à la suite, avec des exécutants différents ou non.

Par exemple, vous pouvez dire :

  • sur le premier morceau de mon concert, j’aurai une piste d’accompagnement et un instrument virtuel car je vais jouer avec mon clavier MIDI et un VSTi ;
  • sur le deuxième morceau, j’aurai une autre piste d’accompagnement et par contre un instrument réel car je vais jouer sur ma guitare ;
  • sur le troisième morceau, j’aurai une piste d’accompagnement et je jouerai à nouveau sur mon clavier MIDI.

Et ça ressemblera alors à ceci :

Mode Show dans Studio One 6

Bien sûr, il est possible de réorganiser en un ou deux clics l’ordre des morceaux dans la setlist du concert, mais aussi de gérer des “Patchs” pour qu’un même exécutant joue des sons différents suivant les morceaux. Par exemple, en ajoutant de la réverbe à votre guitare uniquement sur l’un des morceaux de votre setlist.

Mais ce n’est pas tout ! 🙂

Une fois que vous avez paramétré votre setlist et vos exécutants, vous pouvez aller beaucoup plus loin puisque le mode Show de Studio One vous donne accès à différentes commandes que vous pouvez afficher en plein écran durant votre live.

Chaque commande peut de plus se voir affecté n’importe quel réglage : quantité de réverbe, niveau de volume, activation ou non d’un effet, etc.

In fine, une fois le paramétrage effectué, vous pouvez tout gérer de façon simple et visuelle, durant votre concert, via un panneau dédié.

A l’utilisation, ce mode Show me semble donc être plutôt bien pensé, même si on peut encore espérer voir de fonctionnalités supplémentaires s’ajouter au fur et à mesure des années.

En conclusion

Au final, Studio One Pro 7 s’avère être un DAW extrêmement performant et doté de fonctionnalités particulièrement nombreuses, avec un workflow toujours très bien pensé.

Les nouvelles fonctionnalités de la version 7 sont appréciables, notamment à travers l’intégration de Splice et les débuts du Launcher pour ceux qui font de la musique électronique.

En l’état, que vous soyez à la recherche d’un nouveau DAW ou que vous hésitiez à upgrader depuis une version antérieure, Studio One 7 me semble être une option de qualité, moderne et fiable, aussi bien dans un contexte home studio que studio pro.

Option que je continuerai moi-même à utiliser chaque jour, notamment pour tout ce qui est mastering pour mes clients.

Commentaires (21)

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Nico / Répondre

Bonjour Adrien, j’ai besoin d’un conseil éclairé. Je travaille depuis mes débuts (relativement récents tout de même) sur Cakewalk, logiciel avec lequel je suis désormais familiarisé. J’ai installé la version d’essai de Studio One 6 afin de voir si l’herbe n’était pas plus verte ailleurs. Je trouve qu’effectivement le workflow est plus aisé, et que le programme me semble être moins gourmand en CPU (est-ce juste une impression ?). Penses-tu que cela vaille le coup de changer de DAW et de basculer vers Studio One 6 Artist ? Ou conseilles-tu de privilégier le fait que je suis à l’aise avec Cakewalk et de ne pas bousculer les habitudes ?
Pour info, j’enregistre essentiellement guitare / voix, avec des instruments virtuels pour claviers et basses.

Merci de ton avis !

Coramel Membre / / Répondre

Je réponds : question difficile car chaque parcours, chaque besoin est différent . En général, je pense que le meilleur sequencer est celui avec lequel nous sommes habitué. Mais ça dépends. Depuis combien de temps utilises tu Cakewalk? Y as tu vraiment des habitudes de travail bien ancrées ?
Bon et puis parfois aussi, changer d’outils, de DAW dans ce cas, peut être un excellent moyen de stimuler l’imagination en sortant de sa zone de confort.
Comme tu vois pas facile de donner une réponse claire à ta question.

Be Daniel / Répondre

Bonjour Adrien,quelles sont les effets vocaux efficace pour studio one 6 ?

Adrien Administrateur / / Répondre

Bonjour,
Vous voulez dire lesquels parmi les effets déjà intégrés ?
Adrien

Coramel Membre / / Répondre

Et voilà ! Encore un super test que je n’avais pas vu !
J’ai passé un début d’année assez étrange et chaotique, il faut que je rattrape mon retard sur beaucoup de lecture.
Merci en tous cas.
Pour moi Studio One est de loin le meilleur daw. Tout parait aisé avec lui, même si je peux comprendre que ceux qui composent à base de boucles ou de petites performances ont une affinité particulière avec Live.
J’utilise Studio One depuis quasiment ses tout débuts, avec la 1.5 (j’avais même testé la démo 1.0 ou 1.1 en 2010) mais l’utilise définitivement depuis la v2. Ce DAW a été un coup de foudre pour moi et j’aurai beaucoup de mal à changer de crémerie. Même si parfois en allant chez un pote ou en testant autre chose, je peux aimer un truc ou l’autre, il suffit de rouvrir SO pour me conforter dans mon choix.

Adrien Administrateur / / Répondre

Hello,
Merci à toi pour ce soutien régulier 🙂 !
Oui, plein de trucs sympas sur Studio One ! J’aurais du mal à m’en passer.
Adrien

Zmoos / Répondre

Salut, J’ai un problème, j’ouvre Presonus je crée un morceau, je l’enregistre, fermé le programme, et quand je veux ouvrir l’enregistrement le programme plante ? Tu sais de quoi cela provient ?

Adrien Administrateur / / Répondre

Non aucune idée, essaie de contacter le support peut-être ?

Lionel / Répondre

Salut Adrien et merci pour cet article. Je viens de Up grader mon Studio One pour la version 6 pro et j’en suis assez content. Mais il y a un truc qui me dérange dans mon Workflow et qui ne se produisait pas sur la V5 c’est que chaque fois que je click sur une piste instrument, elle s’arme automatiquement ce qui est vraiment très C****T quand tu bosses le mix… Un paramétrage à modifier peut-être ?
Je veux te faire également part d’une “impression” étrange. J’ai récemment monté une nouveau PC pour mon Home. J’ai mis la grosse artillerie en termes de ressources. Jusqu’ici, je bossais avec un petit LapTop. Je n’ai pas changé de carte son, ni même d’écoutes… Et j’ai la nette impression d’avoir une bien meilleur écoute (plus de détails, plus de profondeur…). Effet placebo ou réalité scientifique ?

Adrien Administrateur / / Répondre

Hello,
Oui il y a une option :
Menu Studio One > Options > Avancé > Console > Entrée d’instrument asservie à la sélection à décocher.
(l’option existe au même endroit pour les pistes audio)
Effet placebo pour la deuxième question sinon 😉 (sauf éventuellement si tes ports USB étaient sous-alimentés sur le PC d’avant… et encore ça me semble impossible)

Johann / Répondre

Salut Adrien!

Pour commencer, merci pour ton excellente présentation.

Comme toi, j’ai commencé l’aventure en 2017 avec la version 3.5 Pro. J’ai tout de suite apprécié la prise en main rapide et intuitive en comparaison de la concurrence. Presonus a su faire évoluer son DAW en suivant les demandes des utilisateurs.
Ils sont à l’écoute et réactifs quand je les ai sollicité pour résoudre un conflit système lié à une upgrade de windows.
Je trouve la surface de travail très bien conçu et confortable.
Je n’utilise quasiment pas les effets Presonus que je trouve peu pratique et/ou de faible qualité pour un travail sérieux.
Je préfère les produits de Fabfilter, Izotope, Native Instruments et Toontrack. Je n’utilise pas les produits Waves, Plugin Alliance et Slate Digital que j’ai essayé et comparé. Il n’apporte rien de plus que ceux que j’utilise.

En conclusion, je suis totalement satisfait par ce DAW. La présence des effets est pour une initiation, un apprentissage qui permet de bien débuter. Ensuite, avec le temps et l’expérience chaque utilisateur se fait sa bibliothèque d’effets et d’instruments. D’ailleurs, Studio One permet aussi de personnaliser cette bibliothèque avec la création de dossier, la possibilité de renommer, déplacer, etc…

Johann

Adrien Administrateur / / Répondre

Je suis plutôt aligné avec tout ça. Je ne dirais pas que les effets sont “de faibles qualité”, mais c’est clair qu’il y a mieux ailleurs. Quoique l’EQ est devenu très bon !
Merci du retour d’expérience !

Julien / Répondre

Bonjour Adrien,
Dans tout ce que tu décris sur Studio One 6, s’agit-il de la version Artist ou de la version Professionnelle ?
Je vois que l’abonnement à Studio One + s’apprête à augmenter ce 1er septembre 2023.
Je me pose donc la question de quelles sont les différence fondamentales entre ce que peut offrir la version Artist et l’abonnement à Studio One+ (qui intègre la version professionnelle).
Etant débutant mais motivé pour me lancer dans l’enregistrement et le montage de mes compos, je ne sais pas vers quoi je dois m’orienter. Est-ce que la version Artist suffira déjà amplement ou faut-il que je m’oriente tout de suite vers la version One + ?
Merci beaucoup

Adrien Administrateur / / Répondre

Version Pro 🙂 !
Pour débuter la version Artist suffit largement oui
Adrien

Niskens / Répondre

Salut Adrien,
merci pour le temps que tu donnes sur ta chaine et ton site,
c’est vachement appréciable pour des “bleus” comme moi ;o))

j’ai un petit soucis avec SP 6 Pro,
lorsque je démarre une session (enregistrement classique + mixage), SO lance systématiquement une “analyse des présets” ce qui n’a aucune utilité pour moi, vu que je n’utilise pas de présets sur mes sessions;
comment désactiver cette analyse ?
si tu as une idée, je suis preneur, sinon tant pis.

Merci encore une fois Adrien, pour tes conseils et ta patience.
Amitiés des Pyrénées.
Niskens

Adrien Administrateur / / Répondre

Hello Niskens,
Arf, je ne saurais pas te dire, ça n’a jamais pris particulièrement de temps chez moi… éventuellement tu dois pouvoir trouver le dossier où les presets sont stockés et supprimer les fichiers correspondant. Ca devrait accélérer le scan.
Adrien

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